RARA-AVIS: PI's

From: Steve Novak (Cinefrog@comcast.net)
Date: 09 Mar 2009

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    For those who read French... Article In Libération about the meeting of the PI organisation in France where there are about 1500 Pi¹s.... The general comment is that internet has totally changed all aspects of the profession and that their best friends are now e-mail adresses availibility through white and yellow pages, gps navigation (no need to tail people for hours anymore), Facebook and others like ti where surprisingly people put all kind of Œtrue Œ information...one of them even says: ³ and the weirdest is that all the infos are exact, people don¹t even lie..² All of them have multiple e-mail adresses through which they gather information pretending to be Œold friends¹ etc...etc...

    Montois

    SOCIÉTÉ 09/03/2009 À 10H03 (MISE À JOUR À 14H07) Facebook, le meilleur ami du détective privé Comment le Net a bouleversé la pratique de la profession, réunie en Etats généraux vendredi à Paris.

    MARIE PIQUEMAL

    «Vous n'imaginez pas tout ce qu¹on peut savoir en quelques clics de sourisŠ Donnez-moi deux heures, et je saurai tout sur vous». Le Nestor Burma moderne, costard cravate et iPhone, vous épie avant tout via la Toile.
    «C¹est comme tout, notre métier évolue avec le temps. Avant on faisait des filatures à vélo, maintenant on utilise Internet et les satellitesŠ Il n¹y a rien d¹extraordinaire là-dedans», assure Goolam Monsoor, détective privé ­ ou plutôt, comme on dit dans le métier, «ARP» pour agent de recherches privées. Vendredi, il participait aux Etats généraux de la profession organisés par les trois principaux syndicats pour dépoussiérer l¹image du métier.

    «95% des infos sont en accès libre» Premier conseil (de débutant) d'Yves Conversano, directeur de la principale
    école de détectives privés en France (IFAR): «Consulter les pages blanches.» Plus besoin de stocker les botins de tous les départements français pour rechercher par exemple l'adresse de la maîtresse du mari. «C¹est tout bête, parfaitement légal et d¹une efficacité redoutable», poursuit le détective qui forme une quinzaine d¹étudiants chaque année. «Pourquoi prendre le risque d'enfreindre la loi, alors que 95% des informations sont accessibles facilement et en toute légalité», renchérit Alain Juillet, haut responsable de l'Etat chargé de l¹intelligence économique depuis 2003. «C¹est un peu comme si toutes les informations étaient servies sur un plateau», résume un agent, vingt ans de métier dans les bottes.

    Par exemple, pour connaître le nom d¹un gérant d¹entreprise, «plus besoin de se taper quatre heures de queue au greffe du tribunal de commerce. On consulte Infogreffe.fr, et c'est une matinée de travail de gagnée.» Et tout
    à l¹avenant : archives de presse, Etat civil... Internet accélère et simplifie les recherches, même si «le Minitel nous avait déjà bien simplifié la vie», tient à rappeler Alain Bernier, le président du principal syndicat
    (le CNSP-ARP). Il avoue au passage s'en servir encore un peu aujourd'hui.

    Les détectives adorent Facebook Le GPS améliore aussi «sacrément» le quotidien des détectives. «Quel progrès! Plus besoin de rester planquer des heures dans la voiture pour surveiller la femme d'un mari jaloux. Avec le GPS tracking (intégrés dans de plus en plus de téléphones), on peut suivre ses déplacements», souffle un spécialiste des affaires de couple, iphone à la main.

    Mais la dernière révolution dans le métier vient des réseaux sociaux, comme Facebook ou Copains d¹avant. «C'est un outil de travail. Quand on commence une enquête, on vérifie si la personne recherchée a un profil sur Facebook, c'est le b-a ba...», assure un jeune détective, fraîchement sorti d'école. Un autre, installé à Lille depuis quinze ans : «Les gens racontent toute leur vie en détail. Et le plus fou: les informations sont exactes, la plupart ne mentent même pas.»

    Mais, par «professionnalisme», il assure aller toujours vérifier sur le terrain les informations trouvées sur le Net. Question de principe et d'habitude. «Je préfère le contact humain. On en apprend beaucoup en allant chez les gens. Le classique ³Bonjour, je viens pour le recensement², est une valeur sûre»

    «Il n'empêche, Facebook est très efficace, bien plus utile que les fichiers policiers comme Edvige. La Cnil ne nous met pas des bâtons dans les roues», s¹enflamme Alain Juillet, soulevant des rires (un peu pincés) parmi la grosse centaine d'agents de recherche présents vendredi sur les 1500 qui exercent sur le territoire.

    Tellement facile de créer une adresse mail... Ils ont beau dire, on a du mal à comprendre comment ces détectives trouvent tant d'informations privées, en toute légalité, sur le web. Comment, par exemple, forcer le passage sur Facebook, alors que les utilisateurs peuvent limiter l'accès à une communauté d'amis.

    Première réponse, officielle, du directeur de l'école de détectives privés:
    «Toutes les techniques apprises aux élèves sont parfaitement légales.» Deuxième réponse, plus énigmatique (sourire en coin,certainement un héritage des vieilles séries américaines) du genre «un bon agent, c'est comme un magicien. Il a plein de tours dans son sac. Si on dévoile les ficelles, il n'y a plus de magie...» Après plusieurs tentatives, on en apprend un peu plus : «N'importe qui peut créer de faux comptes Facebook... Il suffit de se faire passer pour une vieille connaissance et les portes s'ouvrent. On peut aussi se créer autant d'adresses mail que nécessaires», en utilisant le nom des amis repérés sur un réseau. Ou alors en utilisant des noms passe-partout et qui rassurent : «On a tous des adresses type M.Dupont ou Mme Durand, hyper efficaces : les gens tombent dans le panneau à chaque fois, nous disent tout ce qu'on veut savoir.»

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